lunes, 4 de julio de 2011

Claude Nougaro "Ô Toulouse", "Mai 68 Paris"

"Ô TOULOUSE"

"Ô TOULOUSE"

"Ô TOULOUSE"
Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin
Parfois au fond de moi se ranime
L'eau verte du canal du Midi
Et la brique rouge des Minimes...
Ô mon paîs,ô Toulouse,ô Toulouse ...
Je reprends l'avenue vers l'école
Mon cartable est bourré de coups de poings
Ici, si tu cognes, tu gagnes
Ici, même les mémés aiment la castagne...
Ô mon paîs, ô Toulouse..
Un torrent de cailloux roule dans ton accent
Ta violence bouillonne jusque dans tes violettes
On se traite de con à peine qu'on se traite
Il y a de l'orage dans l'air et pourtant...
L'église Saint Sernin(?) illumine le soir,
Une fleur de corail que le soleil arrose,
C'est peut-être pour ça, malgré ton rouge et noir,
C'est peut-être pour ça qu'on te dit Ville Rose...
Je revois ton pavé, o ma cité gasconne,
Ton trottoir éventré sur les tuyaux du gaz,
Est-ce l Espagne en toi qui pousse un peu sa corne,
Ou serait-ce dans tes tripes une bulle de jazz ?...
Voici le Capitole, j' y arrête mes pas,
Les ténors enrhumés tremblaient sous leurs ventouses,
J'entends encore l 'écho de la voix de papa,
C' était en ce temps là mon seul chanteur de blues...
Aujourd'hui, tes buildings grimpent haut,
A Blagnac, tes avions sont plus beaux...
Si l'un me ramène sur cette ville,
Pourrais-je encore y revoir ma pincée de tuiles...
Ô mon paîs, ô Toulouse, ôhooo Toulouse...
"MAI 68 PARIS"

"MAI 68 PARIS"
Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris

Le casque des pavés ne bouge plus d'un cil
La Seine de nouveau ruisselle d'eau bénite
Le vent a dispersé les cendres de Bendit
Et chacun est rentré chez son automobile
J'ai retrouvé mon pas sur le glabre bitume
Mon pas d'oiseau-forçat, enchaîné à sa plume
Et piochant l'évasion d'un rossignol titan
Capable d'assurer le Sacre du Printemps
Ces temps-ci je l'avoue j'ai la gorge un peu âcre
Le Sacre du Printemps sonne comme un massacre
Mais chaque jour qui vient embellira mon cri
Il se peut que je couve un Igor Stravinsky

Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris

Et je te prends Paris dans mes bras pleins de zèle
Sur ma poitrine je presse tes pierreries
Je dépose l'aurore sur tes Tuileries
Comme roses sur le lit d'une demoiselle
Je survole à midi tes six millions de types
Ta vie à ras le bol me file au ras des tripes
J'avale tes quartiers aux couleurs de pigeon,
Intelligence blanche et grise religion
Je repère en passant Hugo dans la Sorbonne
Et l'odeur d'eau-de-vie de la vieille bombonne
Aux lisières du soir, mi-manne, mi-mendiant
Je plonge vers un pont où penche un étudiant

Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris

Le jeune homme harassé déchirait ses cheveux
Le jeune homme hérissé arrachait sa chemise :
"Camarade, ma peau est-elle encore de mise
Et dedans mon cœur seul ne fait-il pas vieux jeu ?
Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble
Est-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble ?
Je ne veux plus cracher dans la gueule à papa
Je voudrais savoir si l'homme a raison ou pas
Si je dois endosser cette guérite étroite
Avec sa manche gauche, avec sa manche droite,
Ses pâles oraisons, ses hymnes cramoisis,
Sa passion du futur, sa chronique amnésie"

Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris

C'est ainsi que parlait sans un mot ce jeune homme
Entre le fleuve ancien et le fleuve nouveau
Où les hommes noyés nagent dans leurs autos.
C'est ainsi, sans un mot, que parlait ce jeune homme
Et moi l'oiseau-forçat, casseur d'amère croûte
Vers mon ciel du dedans j'ai replongé ma route,
Le long tunnel grondant sur le dos de ses murs
Aspiré tout au bout par un goulot d'azur
Là-bas brillent la paix, la rencontre des pôles
Et l'épée du printemps qui sacre notre épaule

Gazouillez les pinsons à soulever le jour
Et nous autres grinçons, pont-levis de l'amour

Mai mai mai Paris mai
Mai mai mai Paris
"L'IRLANDAISE" http://video.mytaratata.com/video/iLyROoaftljA.html

"L'IRLANDAISE"
Occitane, tu as mis dans mon âme
Une ballade irlandaise
Féminine comme une colline
Une mer vert Véronèse

Occitane, de toute mon âme
Du si bémol au do dièse
Je destine à qui tu devines
Cette ballade irlandaise

Que ne ferais-je
Que ne ferais-je pas pour te séduire
La pompe à neige et la brosse à reluire
Les sortilèges des rivages les plus nostal
nostalgiques
Les cornemuses des muses celtiques

Occitane, tu as mis dans mon âme
Une ballade irlandaise
Féminine comme une colline
Une mer vert Véronèse

Trouba troudadou troubadour
Sous tes tours je viens faire un tour
J'ai mis la plume à mon chapeau
Robin des bois à Roncevaux
C'est comme ça, tu l'as voulu, tu l'as...

Occitane, tu as mis dans mon âme
Une ballade irlandaise
Féminine comme une colline
Une mer vert Véronèse

Paroles: Claude Nougaro. Musique: D.Lockwood 1993 © Edition du Chiffre Neuf & JM Salhani

No hay comentarios:

Publicar un comentario