La Carmagnole est une chanson révolutionnaire anonyme et très populaire créée en 1792 au moment de la chute de la monarchie (journée du 10 août 1792). Originaire du Piémont, ce chant gagne d’abord la région de Marseille, avant d’atteindre Paris. Elle se popularise ensuite dans toute la France après la chute du trône pour devenir un hymne des sans-culottes. Lors de ces épisodes révolutionnaires qui secouèrent le xixe siècle français, elle réapparait en s'ornant de nouveaux couplets. L'air est par contre plus ancien, noté 673 de la Clé du Caveau1.
On appelle aussi carmagnoles les discours prononcés à la tribune de la Convention par Barère, rapporteur du Comité de Salut public, fin 1793 et début 1794, pour annoncer aux députés les victoires révolutionnaires. Ces discours, hymnes lyriques au ton claironnant, ont été appelés ainsi pour marquer leur analogie avec la chanson familière des patriotes.
"ÇA IRA"
"ÇA IRA"
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter « Alléluia ! »
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand Boileau jadis du clergé parla
Comme un prophète il a prédit cela.
En chantant ma chansonnette
Avec plaisir on dira :
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Suivant les maximes de lévangile
Du législateur tout saccomplira.
Celui qui sélève on labaissera
Celui qui sabaisse on lélèvera.
Le vrai catéchisme nous instruira
Et laffreux fanatisme séteindra.
Pour être à la loi docile
Tout Français sexercera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Pierrette et Margot chantent la guinguette
Réjouissons-nous, le bon temps viendra !
Le peuple français jadis à quia,
Laristocrate dit : « Mea culpa ! »
Le clergé regrette le bien
qu'il a,
Par justice, la nation laura.
Par le prudent Lafayette,
Tout le monde sapaisera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Par les flambeaux de lauguste assemblée,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple armé toujours se gardera.
Le vrai d'avec le faux lon connaîtra,
Le citoyen pour le bien
soutiendra.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand laristocrate protestera,
Le bon citoyen au nez lui rira,
Sans avoir lâme troublée,
Toujours le plus fort sera.
Petits comme grands sont soldats dans lâme,
Pendant la guerre aucun ne trahira.
Avec cœur tout bon Français combattra,
Sil voit du louche, hardiment parlera.
Lafayette dit : « Vienne qui voudra ! »
Sans craindre ni feu, ni flamme,
Le Français toujours vaincra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra.
Si on n les pend pas
On les rompra
Si on n les rompt pas
On les brûlera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Nous navions plus ni nobles, ni prêtres,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Légalité partout régnera.
Lesclave autrichien le suivra,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Et leur infernale clique
Au diable senvolera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates à la lanterne ;
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates on les pendra ;
Et quand on les aura tous pendus,
On leur fichera la pelle au c...
Couplets improvisés dans la matinée au champ-de-Mars, pendant une averse :
Ah ça ira, ça ira, ça ira !
En dépit d'z aristocrat' et d'la pluie,
Ah! ça ira, ça ira, ça ira !
Nous nous mouillerons, mais ça finira.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
On va trop bien
l'nouer pour que ça s'délie,
Ah ! ça tiendra ! ça tiendra ! ça tiendra !
Et dans deux mille ans on s'en souviendra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira, refrain qui symbolise la Révolution, fut entendu pour la première fois en mai 1790. Son auteur, un ancien soldat chanteur des rues du nom de Ladré, avait adapté des paroles anodines sur le Carillon national, un air de contredanse très populaire dû à Bécourt, violoniste au théâtre Beaujolais, et que la reine Marie-Antoinette elle-même aimait souvent jouer sur son clavecin.
Le titre et le thème du refrain de cette chanson furent inspirés par loptimisme imperturbable de Benjamin Franklin, représentant très apprécié par le peuple français du Congrès des 13 colonies dAmérique à Paris, du 22 décembre 1776 au 12 juillet 1785, qui, lorsquon lui demandait des nouvelles de la guerre dIndépendance américaine, répondait invariablement dans son mauvais français : « Ça ira, ça ira. » À la Révolution, le texte fut transformé par les sans-culottes en apostrophes assassines à légard de laristocratie et du clergé. Le « Ça ira » survécut à Thermidor et le Directoire ordonna même quon le chantât avant chaque spectacle. Il fut interdit sous le Consulat.
"ÇA IRA"
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter « Alléluia ! »
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand Boileau jadis du clergé parla
Comme un prophète il a prédit cela.
En chantant ma chansonnette
Avec plaisir on dira :
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Suivant les maximes de lévangile
Du législateur tout saccomplira.
Celui qui sélève on labaissera
Celui qui sabaisse on lélèvera.
Le vrai catéchisme nous instruira
Et laffreux fanatisme séteindra.
Pour être à la loi docile
Tout Français sexercera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Pierrette et Margot chantent la guinguette
Réjouissons-nous, le bon temps viendra !
Le peuple français jadis à quia,
Laristocrate dit : « Mea culpa ! »
Le clergé regrette le bien
Par justice, la nation laura.
Par le prudent Lafayette,
Tout le monde sapaisera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Par les flambeaux de lauguste assemblée,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple armé toujours se gardera.
Le vrai d'avec le faux lon connaîtra,
Le citoyen pour le bien
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Quand laristocrate protestera,
Le bon citoyen au nez lui rira,
Sans avoir lâme troublée,
Toujours le plus fort sera.
Petits comme grands sont soldats dans lâme,
Pendant la guerre aucun ne trahira.
Avec cœur tout bon Français combattra,
Sil voit du louche, hardiment parlera.
Lafayette dit : « Vienne qui voudra ! »
Sans craindre ni feu, ni flamme,
Le Français toujours vaincra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra !
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates à la lanterne.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
Les aristocrates on les pendra.
Si on n les pend pas
On les rompra
Si on n les rompt pas
On les brûlera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Nous navions plus ni nobles, ni prêtres,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Légalité partout régnera.
Lesclave autrichien le suivra,
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Et leur infernale clique
Au diable senvolera.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates à la lanterne ;
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira,
Les aristocrates on les pendra ;
Et quand on les aura tous pendus,
On leur fichera la pelle au c...
Couplets improvisés dans la matinée au champ-de-Mars, pendant une averse :
Ah ça ira, ça ira, ça ira !
En dépit d'z aristocrat' et d'la pluie,
Ah! ça ira, ça ira, ça ira !
Nous nous mouillerons, mais ça finira.
Ah ! ça ira, ça ira, ça ira !
On va trop bien
Ah ! ça tiendra ! ça tiendra ! ça tiendra !
Et dans deux mille ans on s'en souviendra !
"ÇA IRA"
Ah! ca ira, ca ira, ca ira, Le peuple en ce jour sans cesse repete: Ah! ca ira, ca ira, ca ira, Malgre les mutins tout reussira! Nos ennemis confus en restent la, Et nous allons chanter Alleluya! Ah! ca ira, ca ira, ca ira, Quand Boileau jadis du clerge parla Comme un prophete, il a predit cela, En chantant ma chansonnette, Avec plaisir on dira: Ah! ca ira, ca ira, ca ira, ca ira, Malgre les mutins tout reussira. Ah! ca ira, ca ira, ca ira, Pierrot et Margot chantent a la guinguette, Ah! ca ira, ca ira, ca ira,
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