lunes, 2 de noviembre de 2009

Georges Moustaki "Le métèque", "17 ans" et "La marche de Sacco et Vanzetti"

"LE MÉTÈQUE"


"LE MÉTÈQUE"
Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire

Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents
Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

"17 ANS"


"17 ANS"
17 ans
Une femme une enfant
Qui ne sait rien encore
Et découvre son corps
Que le soleil enivre
Et que la nuit délivre

17 ans
Un sourire innocent
Et le regard docile
Sous un rideau de cils
Mais une faim de loup
Et une soif de tout

17 ans
Des seins de satin blanc
Semblent narguer le vent
De leur charme insolent

17 ans
Et prendre encore le temps
Le temps de refuser
Le monde organisé
Et faire à l'heure présente
Un aujourd'hui qui chante

17 ans
Et vivre à chaque instant
Ses caprices d'enfant
Ses désirs exigeants

17 ans
J'étais adolescent
Et je le suis encore
En découvrant ton corps
Comme un fruit éclaté
Comme un cri révolté

17 ans déjà

17 ans tu n'as
Que 17 ans
Mon amour
Mon enfant

"LA MARCHE DE SACCO ET VANZETTI"


"LA MARCHE DE SACCO ET VANZETTI"
Maintenant Nicolas et Bart
Vous dormez au fond de nos cœurs
Vous étiez tous seuls dans la mort
Mais par elle vous vaincrez !

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